Trop Cher Le Poisson… Boudé Par Les Tunisiens!!!
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les Tunisiens devront payer plus cher le poisson durant ce mois de ramadan. Les prix du poisson ont grimpé en ce mois sacré à cause des mauvaises conditions climatiques en haute mer, comme l’expliquent plusieurs poissonniers au marché de Tunis alors que d’autres l’expliquent par la loi de l’offre et de la demande. Selon eux, «lorsque l’offre est en-deçà de la demande, les prix s’enflamment irrémédiablement».
Au marché de poissons, on trouve de toutes les espèces de poissons, de toutes les couleurs, de toutes les tailles et à tous les prix. A chacun sa bourse, à chacun son poisson. Une ambiance particulière règne dans ce magma humain où il devient difficile de se frayer un chemin parmi les gens et les rangées de caisses de poissons entreposées. A commencer par la sardine, le poisson des pauvres, dont le prix du kilo ne descend plus à moins de 5 dinars
La sole, les calamars et les crevettes font partie en ce moment des poissons les plus chers, avec des tarifs se situant entre 30 et 80 dinars. Le chien de mer (sfen) se situe dans la zone médiane avec un prix avoisinant les 40 le kilo. Le kg de dorade dépasse les 35 dinars.
«C’est impensable», se lamente un cadre de banque. «Mais oui, c’est la loi du marché, quand l’offre est inférieure à la demande». Il y en a dans la foule qui vient à titre de spectateurs. «Moi je vais attendre encore, car les prix vont baisser vers la fin de la journée», dit un citoyen d’un certain âge.
A sept dinars, je me dis que c’est très cher payé un kilogramme de sardines. A ce prix-là, je préfère acheter un poulet car pour apprécier la sardine, grillée, frite ou en sauce piquante, il faut au moins 15 dinars», commente Ali.
« C’est bel et bien la faiblesse des prises à répétition qui a rendu le poisson aussi cher », explique un pêcheur et de poursuivre : «Les sorties en mer des marins pêcheurs se soldent souvent par de très faibles prises. Les quelques cageots débarqués une fois leur embarcation à quai sont vite achetés à prix forts».
A ce prix-là, je préfère aller moi-même pêcher mon poisson, lance Toufik qui passe ses week-ends au bord de l’eau du côté de Kélibia à pêcher le mérou et la dorade pour sa propre consommation, car les prix du poisson sont devenus inaccessibles !
M.S.