JACC – L’Ecole de Tunis… parcours et impact !!! – Univers News

JACC – L’Ecole de Tunis… parcours et impact !!! – Univers News


TUNIS – UNIVERSNEWS – Pour la 3ème journée des JACC 2023, dimanche 28 mai, la matinée a été consacrée au deuxième panel, ayant pour thème « L’Ecole de Tunis : parcours et impact », a été animé par l’enseignante en Histoire de l’art, Alya Nakhli, les professeurs Fateh Ben Ameur et Habib Bida et le sociologue culturel et artistique Habib Mansri.

Les intervenants ont abordé chacun une part du parcours des artistes de l’Ecole de Tunis, depuis sa création en 1934, ou en 1936 selon une autre version (ou alors en 1935 lors de leur première exposition, selon Mme Alya Nakhli), avec les Moses Levy, Pierre Boucherle, Jules Lellouche et Antonio Corpora, et -ceux qui leur ont succédé- les artistes tunisiens Hédi Turki, Safia Farhat, Jallel Ben Abdallah, Hassen Soufy, Zoubaïer Turki, Abdelaziz Gorgi, Ammar Farhat, Ali Bellagha, Yahia Turki, etc.

S’agissant tout d’abord de la naissance de ce « groupe », formé d’une pléiade d’artistes que lie une certaine amitié, qui a été un « événement historique » pour certains analystes, tout comme un « phénomène social » particulièrement pour le groupe des artistes tunisiens. Car pour les pionniers de cette « Ecole » cités en premier, il ne s’agissait pas d’« orientalistes » mais bel et bien de peintres imbibés de la « culture esthétique » locale, les quatre étant de confessions différentes et traduisant ce vécu tunisien à leur manière.

A l’orée de l’indépendance de la Tunisie, ils étaient les seuls en vue, exprimant cette « identité tunisienne » si cher en ce temps-là pour Bourguiba, maître de cette indépendance. Une « tunisianité » dont le pays avait besoin en cette période.

D’autre part, ce groupe a tout pris en main dans les années 60, les institutions en relation avec l’art, l’Ecole des Beaux-arts, en tant qu’enseignants dans cet établissement, le Centre d’art vivant, entre autres, et avait le « privilège » de participer aux expositions à l’étranger, en plus de celles locales.

Ce qui leur donnait une certaine prérogative auprès du pouvoir en place.

D’autres études et analyses présentées ont conclu qu’il ne s’agissait pas spécifiquement d’une « Ecole », avec ce que cela signifie en pratique, en orientation, en doctrine, mais d’une sorte de « regroupement » d’artistes qui n’avaient pas forcément la même pratique picturale, la même approche esthétique ni les mêmes techniques.

Seulement, ils ont formé une « corporation » qui s’exprimait par un figuratif « populaire » ou une forme d’art « folklorique » comme certains les décrivaient, et qui avait un discours sélectif et d’exclusion de l’autre…

Reste que pour les panélistes comme pour les intervenants parmi le public présent, ces artistes de « L’Ecole de Tunis » ont besoin d’approfondir individuellement l’analyse du fondement de leurs pratiques plastiques, de l’essence de leur art et de leurs pensées profondes… 

Le Pavillon du ministère des Affaires culturelles…

Comme la tradition le veut, à l’occasion des Journées d’Art contemporain de Carthage, un pavillon est toujours alloué au ministère des Affaires culturelles qui représente spécifiquement la Tunisie lors de cette joute artistique.

Situé dans le hall de l’entrée principale de la Cité de la Culture Chedly Klibi, ce pavillon nommé « Clin d’œil », rassemble quelque 16 tableaux de nos plus illustres peintres contemporains, à l’image de Feu Rafik El Kamel, Rachid Fakhfakh, Abderrazak Sahli, Lamine Sassi ou Zoubeir Lasram, en plus des sculptures de Hechmi Marzouk, Abdelaziz Krid et Moez Safta. Juste un clin d’œil sur le mouvement artistique tunisien d’une certaine génération…

… et le Pavillon de la Palestine

Situé juste en face de celui du ministère des Affaires culturelles, le pavillon de la Palestine -invitée d’honneur de cette session des JACC- présente les œuvres d’une pléiade d’artistes dont les sujets varient entre esprit traditionnel, avec les tenues locales et leurs couleurs chatoyantes de l’artiste Dyna Matar, et esprit militant tel que exprimé par Mohamed Haouajri qui a présenté une image de la ville sainte d’Al-Qods peinte dans la rosace d’un « oud » ou luth, ou ce regard vers la terre spoliée de cette dame reproduit plastiquement par Ibrahim Oudha. D’autres formes d’expression caractérisent ces quelques tableaux de peintres palestiniens telles que le sujet de la danse ou de cette nature en fleurs, avec différents styles, essentiellement le figuratif…   





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