Dar Assabah se meurt… face à un silence suspect!!! – Univers News
TUNIS – UNIVERSNEWS – Pourquoi tant de passivité face à ce qui se passe à Dar Assabah, ce monument de la presse tunisienne, alors que l’institution bâtie à la force des bras par le défunt Habib Cheikhrouhou, avec l’aide des grands hommes qui avaient marqué l’Histoire de la Tunisie moderne, ait été de tous les combats pour défendre la souveraineté du pays ?
Dar Assabah, cet établissement porte-drapeau de la presse tunisienne et institution qui a façonné des milliers de journalistes, tout en étant une école de civisme et de déontologie journalistique… se meurt. Selon les dernières nouvelles, outre le fait que les employés n’aient pas reçu leurs salaires d’avril, la maison d’édition des journaux Assabah et Le Temps n’a plus les moyens d’acheter le papier et les produits nécessaires à l’impression… face à un silence suspect d’El Karama Holding, censée remettre sur pied cette entreprise de presse, alors qu’en fait, elle n’a réussi, jusqu’à maintenant, que la cribler de dettes et la conduire vers un destin inconnu.
Dar Assabah a, pourtant, un riche patrimoine qui vaut des milliards et, pour certaines personnes, il semble que l’idée est de faire disparaitre les journaux afin qu’il soit plus facile de céder ce patrimoine et « en faire profiter les futurs acquéreurs ».
J’étais l’un de ceux qui ont fait leurs premières armes à Dar Assabah –plus précisément au journal Le Temps, durant la période de sa splendeur- et j’étais témoin de ce qu’avait fait Habib Cheikhrouhou, jusqu’avant sa cession à Sakher Matri, pour bâtir un véritable empire, bien qu’il fut Yousséfiste, opposé au leader Habib Bourguiba.
Tout le monde assiste, maintenant, à la déchéance de cet empire, par les soins de personnes malveillantes. Même les appels lancés au président de la République Kaïs Saïed et à la cheffe du gouvernement Najla Bouden ne semblent pas trouvé d’écho, bien que cette entreprise de presse ait été l’une des premières à tenir tête à la pieuvre islamiste, en refusant la nomination d’un directeur général qui était à sa solde.
La disparition de Dar Assabah est un crime contre tout un peuple et contre l’Histoire de la Tunisie… allons-nous, donc, trouver une oreille audible et quelqu’un qui a le courage d’aider à sauver cet établissement qui nourrit pas moins de 120 familles et qui peut renaitre de ses cendres… si on le soutient pour le faire !!!
Faouzi SNOUSSI