Khelil Lajimi : L’industrie 4.0 pour faire de la Tunisie un hub international
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Priorité de rétablir la confiance auprès des investisseurs et du capital tunisien pour relever le défi
TUNIS – UNIVERSNEWS – La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-suisse a organisé une importante rencontre sur la nouvelle révolution industrielle numérique « 4.0 », rehaussée par la présence de l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli, et avec la participation d’un nombre important d’experts.
L’ancien ministre, Khelil Lajimi, s’est distingué par une intervention importante, au cours de laquelle il a souligné la nécessité de polariser les investissements dans la technologie et de développer un réseautage international, surtout après la pandémie de Covid. Il a expliqué qu’il est nécessaire de saisir cette opportunité, après qu’un nombre important de pays de l’Union européenne aient été touchés lors de cette pandémie par un manque de matières premières et une rupture des chaînes logistiques. Les flux avec plusieurs pays d’Asie ont été rompus. La Tunisie représente une occasion pour exploiter cette mutation économique mondiales dues à sa proximité avec les pays de l’Union Européenne et sa capacité à assurer ses besoins assez rapidement par voie maritime et aérienne.
Afin d’atteindre les objectifs escomptées, Lajimi a expliqué que certains facteurs doivent être réunis, en particulier :
- Des usines en réseau à la fois avec leurs clients et leurs fournisseurs en vue d’une optimisation des flux matières et de la logistique
- Des modes de production flexibles capables de fournir des produits personnalisés, ce qui doit constituer un avantage au niveau de la compétitivité
- Une optimisation des performances des lignes de production ;
- Une économie des consommations d’énergies et des matières premières
- La suppression des tâches pénibles et répétitives par l’apport de la robotique
Dans ce sens, il a énuméré les conditions nécessaires qui pourraient faire de la Tunisie un hub attractif, en citant :
- La sensibilisation des entreprises industrielles tunisiennes qui doivent prendre conscience de l’importance de la digitalisation
- Une transformation digitale (réussie) comme préalable à l’industrie 4.0
- Une industrie 4.0 qui apportera plus d’innovation à l’industrie
- Une attention aux sauts technologiques et l’exemple de Kodak, leader mondial de la photographie, est édifiant, avec sa disparition pour avoir refusé d’adopter la technologie de la photo numérique.
- Les compétences nécessaires dont dispose la Tunisie et qui sont les fondements pour introduire l’industrie 4.0.
- Un projet national fédérateur et mobilisateur à l’instar de la voiture électrique.
Cela nécessite, aussi, selon l’orateur, d’améliorer les services portuaires et d’intensifier les vols pour faire progresser notre économie et créer de nouveaux emplois à valeur ajoutée. Il est certain qu’investir dans la révolution industrielle numérique suffit à réduire le taux de chômage des diplômés supérieurs
La Tunisie possède les ingrédients du succès, a-t-il ajouté, insistant, notamment, sur les plus importants qui sont les compétences et les ressources humaines dans le domaine du développement de logiciels et autres, et qui sont reconnues au niveau local et international.
L’ancien ministre a appelé à la nécessité de restaurer la confiance dans le capital national, et travailler plus sur l’attraction des investisseurs étrangers en Tunisie.