Campagne De Fraises Au Cap Bon: Baisse De La Production De 23%!
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les fraises, ces fruits rouges connus pour leur qualité nutritionnelle, se font une place privilégiée dans nos marchés. S’échelonnant de novembre à mi-avril, la culture des fruits rouges, nécessite un savoir-faire et un suivi très minutieux .Le Cap Bon demeure la première région du pays où on cultive ce fruit.
Il suffit de se promener du côté de Beni Aichoun, Korba, Somaa et Tazarka, pour voir ces serres envahies par ces fraises et ces fellahs, hommes et femmes en train de cueillir et transporter ces caisses de fraises.
La récolte des fraises a démarré dans le gouvernorat de Nabeul, avec une production estimée à près de 16 mille tonnes, contre 23 mille tonnes lors de la saison précédente. Cette régression de 23% s’explique par la diminution des superficies cultivées, à environ 420 hectares, soit 100 ha de moins que la saison dernière et la non-exploitation des zones publiques irrigables.
La cueillette des fraises, étant fragile, nécessite un maximum de vigilance, et si la fraise est détachée de sa tige, elle ne serait pas consommable et ferait l’objet d’une réclamation et de son retour. Les caisses remplies du fruit rouge, en provenance de l’exploitation à bord des camions, atterrissent souvent dans les marchés de gros ou dans les unités de transformation. De la réception, puis l’équeutage, ensuite le lavage, ou encore la surgélation et enfin l’emballage, un véritable travail de fourmis est réalisé.
Hatem, fellah précise que le secteur est confronté à plusieurs contraintes dont la rareté des ressources hydrauliques, la cherté de la main d’œuvre et des plants importés, l’absence d’une structure représentative des producteurs pour mieux défendre leurs intérêts, le manque d’unités de transformation et de conservation pour préserver la qualité du produit et de routes pour désenclaver les exploitations agricoles.
L’expansion de la filière des petits fruits rouges, interpelle communément sur la question de l’eau dont la perspective est la plus déterminante, mais aussi malencontreusement, la plus critique. Le système fruits rouges/eau traduit une interaction réciproque faisant que la surexploitation de l’eau induirait, en revers, un déclin de cet écosystème agricole des plus réussis. Du coup, la récolte de cette saison devrait assurer un bon équilibre entre l’offre et la demande. Les agriculteurs redoutent même une baisse de prix qui pourrait peser sur leurs comptes d’exploitation. Bonne nouvelle pour le consommateur, les prix ne vont pas crever le plafond. Le demi-kilo se vend à 3 dinars
Côté marché extérieur, les fruits rouges de la Tunisie ont, au fil des années, acquis une notoriété mondiale. Outre l’Europe, ces fruits sillonnent également les pays du Moyen-Orient, l’Asie et les États-Unis. La Tunisie continue à exporter ses fraises vers la Libye, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, Bahreïn, le Canada, la Russie et l’Italie.
M.S.